Je suis désolée du peu de temps que je consacre actuellement à mon Twitter pro ainsi qu'à ce blog, j'ai pourtant un article en préparation mais celui-ci devra attendre encore un peu... je vous promets un article passionnant sur un domaine émergent venu tout droit du Canada, mais je n'en dis pas plus!!
Ce qui m'éloigne actuellement de l'actualité muséale est paradoxalement le fait que je suive cette actualité : je prépare depuis déjà quelques temps le concours d'Assistant Qualifié, mais la date fatidique approchant, les révisions d'intensifient! 1 chance sur 33 environ d'être inscrite sur la liste d'aptitude, je n'y crois pas trop mais bon, cette expérience ne peut être que bonne à prendre!
Je passerai donc toute la semaine à Belfort, profitant un peu d'un bout de ma famille que je vois peu à cause de la distance : Le Mans - Belfort = 6h de voyage et 150€ l'aller-retour en Prem's première classe (ahah on ne se refuse rien en Prem's!!). J'en profiterai pour me "culturer" un peu et faire ma touriste de base au pied du Lion!
Je souhaite donc bonne chance à celles et ceux qui vont le passer comme moi le 25 mai prochain, en espérant peut-être croiser quelques followers de l'Est à Belfort ;)
EDIT : je viens de rajouter un "gadget" pour que vous puissiez vous abonner à la newsletter du blog :) il suffit de rentrer son adresse mail sous la rubrique "Newsletter" à droite et de cliquer sur le bouton "Submit".
lundi 9 mai 2011
lundi 18 avril 2011
Sens de visite : comment l'appréhender?
J'ai décidé de rédiger ce petit article après avoir lu cet article sur le Mémorial de Caen qui utilise des capteurs pour étudier les déplacements de ses visiteurs. "Oh! Horreur!!" : telle a été ma réaction. Après un moment de stupeur, je décide de twitter ce message, accompagné d'une petite remarque assassine : « Mais que deviennent les sociologues alors??? ».
Pourquoi cette réaction me direz-vous? Après tout, personne ne peut savoir à l'avance comment va se déplacer un visiteur lambda dans une salle de musée... et bien, que nenni! Pourquoi faire appel à la technologie alors que nous avons de jeunes diplômés (ou moins jeunes !) qui maîtrisent cette science que l’on appelle « sociologie des publics » ? Ah je retrouve là mon cheval de bataille : la technologie, oui, mais pas à tout va ! (Surtout quand il y a autant de gens compétent sans emploi…). Laissez-moi donc vous conter l’histoire du comportement des visiteurs…
Eliséo Veron et Martine Levasseur, deux sociologues, publient en 1983 le livre « Ethnographie de l’exposition : l’espace, le corps et le sens » (Aujourd’hui épuisé, et cela est bien dommage. Si quelqu'un ne l'utilise plus, je suis preneuse! ), ils étudient ce qu’on appelle la sémiotique non verbale (= ce que le corps exprime).
Pour faire court et sans s’éloigner du sujet :
Il existe 4 stratégies d’appropriation de l’espace, donc 4 types de visiteurs :
- Le visiteur « fourmi » : sa visite est longue et linéaire. Il va suivre le parcours indiqué, et s’arrêter devant chaque objet, rasant le plus possible les murs. Pas de balade, que du cognitif ! Sa visite dans une salle particulière n’est pas intentionnelle : c’est le sens de visite qui l’y a conduit.
- Le visiteur « papillon » : sa visite est exhaustive et sous forme de zig-zag. Il a une vision globale de l’exposition. Sa visite est sélective : il vient pour voir une chose en particulier, le reste n’a que peu d’intérêt.
- Le visiteur « sauterelle» : son intérêt est moindre, sa visite est chaotique. Il va bondir d’objets en objets, les choisissant au hasard. Il est plutôt stimulé et guidé par les attraits des dispositifs. Il est là pour passer agréablement le temps ou par curiosité.
- Le visiteur « poisson » : sa visite est la plus courte. Il est très méfiant vis-à-vis de l’art, ou bien indifférent. Il arpente rapidement les salles, fixant parfois son regard sur un objet ou deux.
Conclusion :
Lorsque l’on souhaite mettre en place un parcours de visite, on doit non seulement tenir compte des éléments habituels (sens de lecture occidental, aller du connu au moins connu, et du familier à l’étrange), mais aussi des comportements des futurs visiteurs. Ainsi, les panneaux de textes, les socles, les tableaux, rien ne devra être complètement linéaire sans pour autant entraver la vision globale de la salle.
La seule façon de savoir comment vont se comporter les visiteurs, c’est l’empirisme. Et à mon sens, le meilleur indicateur ce n’est pas un capteur, mais bel et bien le facteur humain, à travers l’expérience du contact des surveillants de salle. Après tout, ce sont eux qui sont en relation non stop avec les visiteurs ! Une petite formation d’une heure leur permettra de reconnaître et noter les différents comportements, afin que leur supérieur en tire les analyses nécessaires aux éventuelles modifications du parcours...
Vous avez aimé cet article ? Partagez-le ! Et n’hésitez pas à laisser un commentaire ;)
Vous n'êtes pas d'accord avec cette analyse ? Discutons-en !
mercredi 6 avril 2011
Le choix des communications visuelles dans les publications électroniques et imprimées
Un peu de communication pour reprendre l'activité de ce blog!
Une étude très intéressante, menée auprès de touristes et de professionnels du tourisme au Canada, montre les écarts importants entre les informations contenues dans les documents d'appels de ces derniers et les informations réellement importantes pour les touristes. Cette étude porte bien évidemment sur les hôtels et les activités touristiques, et non pas sur le tourisme culturel à proprement parlé, mais approprions-nous donc cette analyse pour améliorer les documents de communication des musées !
L'article à la base de mon diagnostic : http://veilletourisme.ca/2011/04/06/le-choix-des-communications-visuelles-dans-les-publications-electroniques-et-imprimees-compte-rendu-de-conference/
Que ce soient par le biais d'un site web, d'un dépliant ou d'une banderole, le visiteur potentiel est attiré soit par l'image, soit par le texte, et l'équilibre qui existe entre les deux. Un texte trop long, peu espacé, avec des phrases mal rythmées rebutera autant qu'une image trop sombre, floue ou peu expressive. Le création d'un document de communication passe par le même processus que celui de la création d'un logo : l'identité visuelle du site culturel doit tout de suite être reconnaissable et mémorisable. Parfois, une vidéo assez dynamique d'une minute avec comme fond sonore une musique rythmée a plus d'impact qu'une affiche. Gardons à l'esprit que les publics ciblés ne seront effectivement pas les mêmes.
D'après cette étude, les touristes (et donc visiteurs potentiels) souhaitent pouvoir trouver une carte et/ou un guide de la ville (allons plus loin en parlant d'agglomération, de département ou de région, au cas par cas!) regroupant tous les sites touristiques et culturels du secteur : parlons ici de musées, de lieux d'exposition, de lieux patrimoniaux, des circuits de visites (routes des vins, Loire à vélo...) et de tout autre lieux potentiellement culturel (et pas uniquement touristique, on veut instruire les gens pas leur faire jouer le rôle des touristes japonais hein!).
Le plus à rajouter, j'irai même plus loin en parlant du must-have : le calendrier des évènements à venir. Ce calendrier montre que le lieu bouge, innove, va de l'avant... ou plus simplement : vit! Cela montre donc un lieu (une ville, un département, que sais-je!) qui sait se renouveler, qu'on a envie de visiter!
Sans oublier bien sûr tout de même un peu d'histoire, je le rappelle, on est là pour instruire, pas pour abêtir!
Le petit plus d'un site web, à mon sens, est une page consacrée à une micro-galerie d'oeuvres exposées, sorte d'exposition virtuelle, dévoilant un petit bout des collections sans toutefois en dévoiler la substance... après tout, si on veut découvrir un musée, autant sortir de chez soi et aller le visiter, n'est-ce pas?!
Et si l'occasion se présente, un petit tour du site en 360° sur le web, devant la porte par une belle journée de fin de printemps ou dans une salle d'exposition permanente, honnêtement moi je craque! Car quand je vois ça : http://max9.hosteur.com/~ambo/montsoreau/visite/visite.html je craque carrément, pas vous?? (Château de Montsoreau, Conseil Général 37)
Conclusion :
Lors de la conception d'un document de communication, il ne suffit plus désormais d'indiquer les coordonnées GPS et les services proposés au sein de l'établissement ou à proximité, mais bien de susciter l'envie de visiter. A l'heure des NTIC (Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication), c'est après avoir découvert le site web que le visiteur se fait sa première idée du site.
Ce n'est pas parce qu'un musée EST une institution, et donc un lieu connu de tous (on l'espère!), que les visiteurs vont forcément se presser au portillon! Il faut savoir ne pas se reposer sur ses lauriers et investir des lieux communs d'échanges, comme les réseaux sociaux, mais aussi savoir rester traditionnel, car le bouche à oreille et les dépliants sont plus que jamais des atouts! Attention tout de même au développement durable et faites un geste : un panel de documents de communication en papier recyclé est un atout, à mettre en valeur qui plus est ;-)
Une étude très intéressante, menée auprès de touristes et de professionnels du tourisme au Canada, montre les écarts importants entre les informations contenues dans les documents d'appels de ces derniers et les informations réellement importantes pour les touristes. Cette étude porte bien évidemment sur les hôtels et les activités touristiques, et non pas sur le tourisme culturel à proprement parlé, mais approprions-nous donc cette analyse pour améliorer les documents de communication des musées !
L'article à la base de mon diagnostic : http://veilletourisme.ca/2011/04/06/le-choix-des-communications-visuelles-dans-les-publications-electroniques-et-imprimees-compte-rendu-de-conference/
Que ce soient par le biais d'un site web, d'un dépliant ou d'une banderole, le visiteur potentiel est attiré soit par l'image, soit par le texte, et l'équilibre qui existe entre les deux. Un texte trop long, peu espacé, avec des phrases mal rythmées rebutera autant qu'une image trop sombre, floue ou peu expressive. Le création d'un document de communication passe par le même processus que celui de la création d'un logo : l'identité visuelle du site culturel doit tout de suite être reconnaissable et mémorisable. Parfois, une vidéo assez dynamique d'une minute avec comme fond sonore une musique rythmée a plus d'impact qu'une affiche. Gardons à l'esprit que les publics ciblés ne seront effectivement pas les mêmes.
D'après cette étude, les touristes (et donc visiteurs potentiels) souhaitent pouvoir trouver une carte et/ou un guide de la ville (allons plus loin en parlant d'agglomération, de département ou de région, au cas par cas!) regroupant tous les sites touristiques et culturels du secteur : parlons ici de musées, de lieux d'exposition, de lieux patrimoniaux, des circuits de visites (routes des vins, Loire à vélo...) et de tout autre lieux potentiellement culturel (et pas uniquement touristique, on veut instruire les gens pas leur faire jouer le rôle des touristes japonais hein!).
Le plus à rajouter, j'irai même plus loin en parlant du must-have : le calendrier des évènements à venir. Ce calendrier montre que le lieu bouge, innove, va de l'avant... ou plus simplement : vit! Cela montre donc un lieu (une ville, un département, que sais-je!) qui sait se renouveler, qu'on a envie de visiter!
Sans oublier bien sûr tout de même un peu d'histoire, je le rappelle, on est là pour instruire, pas pour abêtir!
Le petit plus d'un site web, à mon sens, est une page consacrée à une micro-galerie d'oeuvres exposées, sorte d'exposition virtuelle, dévoilant un petit bout des collections sans toutefois en dévoiler la substance... après tout, si on veut découvrir un musée, autant sortir de chez soi et aller le visiter, n'est-ce pas?!
Et si l'occasion se présente, un petit tour du site en 360° sur le web, devant la porte par une belle journée de fin de printemps ou dans une salle d'exposition permanente, honnêtement moi je craque! Car quand je vois ça : http://max9.hosteur.com/~ambo/montsoreau/visite/visite.html je craque carrément, pas vous?? (Château de Montsoreau, Conseil Général 37)
Conclusion :
Lors de la conception d'un document de communication, il ne suffit plus désormais d'indiquer les coordonnées GPS et les services proposés au sein de l'établissement ou à proximité, mais bien de susciter l'envie de visiter. A l'heure des NTIC (Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication), c'est après avoir découvert le site web que le visiteur se fait sa première idée du site.
Ce n'est pas parce qu'un musée EST une institution, et donc un lieu connu de tous (on l'espère!), que les visiteurs vont forcément se presser au portillon! Il faut savoir ne pas se reposer sur ses lauriers et investir des lieux communs d'échanges, comme les réseaux sociaux, mais aussi savoir rester traditionnel, car le bouche à oreille et les dépliants sont plus que jamais des atouts! Attention tout de même au développement durable et faites un geste : un panel de documents de communication en papier recyclé est un atout, à mettre en valeur qui plus est ;-)
mardi 8 février 2011
Images inquietantes des dégats faits au Musée National d'Egypte
On nous parle beaucoup de l'actualité troublée en Egypte qui, après la Tunisie, cherche à rétablir une République.
Dans les journaux, nous voyons beaucoup de vagues humaines dans les rues, manifestant, ayant parfois (trop souvent à mon goût) recours à la violence... Mais qu'en est-il du patrimoine, des bâtiments qui protègent l'histoire de ce pays en guerre contre son dirigeant?? Et les pyramides, symbole millénaire d'un passé qui fascine?
Ainsi, il est aujourd'hui devenu habituel de croiser un tank près d'une pyramide, ces chars de métal qui, en passant aussi près de ce patrimoine, menacent les symboles du passé.
Voici un article (en anglais) qui détaille au jour le jour, preuves en images, une liste non exheustive des dégats faits au patrimoine égyptien : http://hyperallergic.com/17815/egyptian-museum-damage/
Et des tweets non vérifiés d'Egyptiens racontant les dégats : http://hyperallergic.com/18138/unverified-tweets-whats-going-on-right-now-at-the-egyptian-museum/
Et pendant que l'on saccage le passé, l'avenir se dessine, avec comme toujours une renaissance et un développement de l'art, à travers les technologies contemporaines que sont les réseaux sociaux et autres réseaux de partage de l'information : http://hyperallergic.com/18182/flickr-images-revolutionary-cairo/
Source : http://hyperallergic.com/
Dans les journaux, nous voyons beaucoup de vagues humaines dans les rues, manifestant, ayant parfois (trop souvent à mon goût) recours à la violence... Mais qu'en est-il du patrimoine, des bâtiments qui protègent l'histoire de ce pays en guerre contre son dirigeant?? Et les pyramides, symbole millénaire d'un passé qui fascine?
Ainsi, il est aujourd'hui devenu habituel de croiser un tank près d'une pyramide, ces chars de métal qui, en passant aussi près de ce patrimoine, menacent les symboles du passé.
Voici un article (en anglais) qui détaille au jour le jour, preuves en images, une liste non exheustive des dégats faits au patrimoine égyptien : http://hyperallergic.com/17815/egyptian-museum-damage/
Et des tweets non vérifiés d'Egyptiens racontant les dégats : http://hyperallergic.com/18138/unverified-tweets-whats-going-on-right-now-at-the-egyptian-museum/
Et pendant que l'on saccage le passé, l'avenir se dessine, avec comme toujours une renaissance et un développement de l'art, à travers les technologies contemporaines que sont les réseaux sociaux et autres réseaux de partage de l'information : http://hyperallergic.com/18182/flickr-images-revolutionary-cairo/
Source : http://hyperallergic.com/
dimanche 6 février 2011
Blog en pause [temporaire]
Suite à une surcharge de travail, j'ai dû arrêter de mettre à jour ce blog, et j'ai enchaîné avec quelques soucis informatiques... mais le problème se règle tout doucement, donc la reprise est pour bientôt!!
En attendant, merci de votre patience!
En attendant, merci de votre patience!
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